Il y a bio et bio…

Le documentaire « Bio, la crise de foi », proposé par Arte peut sembler décourageant pour celles et ceux qui ont choisi depuis longtemps de préférer les produits alimentaires bio non seulement pour leur qualité intrinsèque, mais également parce qu’ils représentent un mode de production respectueux à la fois des écosystèmes, de la biodiversité, du vivant.
Enfin c’est ce que l’on croit en général. Mais face à l’extension de la production bio en Europe et dans le monde, il ne faut pas se voiler la face : des dérives existent et elles sont très regrettables car elles portent atteinte à l’image général du secteur bio. Pourquoi ? Parce que, comme le dit le documentaire, une partie du secteur bio, maintenant dépendant de très grosses entreprises internationales, s’est industrialisé, avec les conséquences néfastes que le documentaire permet de pointer.

Il ne faut pas cependant rester sur une impression désolante et amalgamer l’ensemble de la production bio à ces dérives.
Si la grande distribution met en avant des produits bio qui, parfois, ne sont pas produits dans des conditions vraiment éthiques, il reste heureusement d’autres formes de distribution, en particulier les formes coopératives qui privilégient les petits producteurs locaux quand c’est possible, et au moins les producteurs respectueux des normes éthiques. Et le tout à des prix le plus souvent inférieurs à ce qu’on trouve dans la grande distribution.
Il faut donc être vigilant, continuer à faire vivre nos coopératives, à partager cet esprit qui nous unit et à tenter de convaincre le plus de personnes des bienfaits de ce modèle originel et toujours vivant, grâce au bénévolat de ses adhérents.

Le documentaire d’Arte, « Bio, la crise de foi » montre qu’il faut toujours rester éveillé face aux dérives impulsées par les multinationales et la grande distribution.
Disponible en ligne jusqu’au 24/02/2025


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